La France et les Français

A travers cet article je souhaite répondre à cette question qui m'a été posée par un électeur de Mohammedia. Il me disait ce WE : "Indépendant ok, mais comment comment voteras-tu, en notre nom, une fois élu à l'assemblée nationale ?"

A quoi mesure t-on la grandeur d'un pays ? son PIB ? le temps de travail hebdomadaire ? son taux d'épargne ? son espérance de vie ? Autant de questions qui diviseraient bon nombre d'entre nous, et qui dans le fond renvoient à nos aspirations individuelles.

Ma conception de la vie publique est, comme ma vie, plus simple. Notre pays, la France, est notre famille. Cette famille est composée de membres aussi différents qu'ils puissent être dans chaque famille, avec chacun ses goûts personnels : les Français.

Comme dans chaque famille il y en a des plus intelligents et des plus faibles. Comme dans chaque famille il y en a de plus généreux que d'autres, de plus râleurs, de plus bosseurs aussi. 

Une famille est heureuse lorsque chacun y trouve sa place et la reconnaissance qui va avec. 
La force d'une famille est aussi sa capacité à évoluer avec son temps. Le grand père charbonnier aura un petit fils électricien. Ce grand père, si on admet qu'il est mieux à proximité de son petit fils que dans une maison de retraite avec uniquement d'autres retraités, prendra plaisir à transmettre l'amour du travail bien fait à son petit fils. Il lui apprendra qu'il n'y a pas de bon ouvrier sans bon outil... L'ancien transmet son expérience et le jeune innove sans limite. Ainsi chacun à sa mesure trouve sa place. Il en est de même pour un Pays. Il est important de réunir, non de segmenter.

Le rôle du politique n'est pas selon moi d'être le plus populaire, même s'il faut l'être un peu pour être élu ;).

Il doit être le garant de l'équilibre familial ou plus précisément de celui du pays. Notre pays malheureusement n'est plus une grande famille. Entre les mains de financiers il est devenu un gâteau que différentes tribus se disputent à armes inégales. 

La raison doit reprendre sa place sur l'émotionnel, sur les intérêts égoïstes et catégoriels. 

Comment comprendre que des H.L.M. soient plus rapidement dégradés que des immeubles classiques ?  Il y a eu effort de la collectivité pour permettre de loger les plus démunis ne doit-on pas responsabiliser les gens qui bénéficient de la solidarité des autres ?

Comment comprendre que les banques, alors qu'elles détiennent leurs pouvoirs de l'état, favorisent les prêts pour ceux qui sont déjà les plus riches ? Ne doit on pas imposer à ceux qui bénéficient de concessions de l’état qu'ils respectent le besoin d'équilibre inhérent à chaque société ?

Personnellement la réduction du temps de travail n'est pas quelque chose qui m'a emballé. Je n'ai jamais imaginé que le travail n’était que pénibilité. Je sais qu'il procure aussi de la dignité, un rôle sociale, une liberté. La modernité doit permettre de réduire la pénibilité des tâches mais elle ne doit pas faire perdre à chacun son utilité et donc son rôle sociale. On parle de 6 millions de dépressifs en France...

La solidarité nationale est une belle chose, elle doit être partagée par tous, chacun doit pouvoir à la fois donner et recevoir. Elle ne doit pas être imposée à coup de mauvaise conscience. L'impôt ne rend pas un égoïste vertueux. Sous prétexte de solidarité, nous avons laissé se développer de terribles aberrations.
A quoi bon distribuer des milliards en aide au logement si cet argent finit dans les poches de vendeurs de sommeil ou de promoteurs immobiliers low-cost, le tout en laissant plus de 1 500 000 mal logés en France ?
A quoi bon donner des aides à l'achat des fournitures scolaires si c'est pour faire exploser les ventes de TV grand écran ? sous prétexte de solidarité on achète la paix sociale. 

L'Etat ne doit plus distribuer à certains de l'argent qu'il ponctionne dans la poche des autres.
En faisant cela il ne fait que monter les Français les uns contre les autres.
L'aide pour être sincère doit être précise et librement consentie.

Un Etat qui se respecte doit garantir une éducation et une subsistance aux plus faibles, à commencer par ses enfants. Partout où résident ces jeunes français, ils doivent, d'une façon ou d'une autre, pouvoir bénéficier d'une éducation et d'un suivi gratuit. 

Pourquoi pas, une fois adulte, un service civique pour permettre à l'enfant devenu adulte de rendre un peu de ce qu'il a reçu tout au long de sa jeunesse ?

Il est important, même si ce n'est que partiellement, de pouvoir rendre ce que l'on a reçu. 

Un Etat qui se respecte se donne les moyens de soigner sa population. Lorsqu'il n'y a pas d’hôpital, les français malades doivent pouvoir être rapatriés et transportés dans un hôpital à même de les soigner.  

Un Etat qui se respecte se méfie de la finance car dans sa course folle au profit coûte que coûte, elle à générer trop de drames humains. Arrêtons de parler de croissance, cherchons un juste équilibre.

Un Etat responsable apprend à ses concitoyens que pour être solide, tout comme toute construction humaine, intellectuelle et sociétale, il a besoin de respecter les règles du temps. 

C'est dans ces principes simples, qui ont fait leurs preuves dans le temps, que je compte trouver les réponses aux questions qui me seront posées en tant que votre député, pour le bien des Français et la grandeur de la France.